Le Frontonnais figure parmi les « 100 territoires pionniers » participants à la Mission adaptation lancée par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannie-Runacher à l’occasion du 106e congrès de l’Association des Maires de France tenu à Paris du 19 au 21 novembre. L’initiative met à la disposition des collectivités l’expertise et le savoir-faire des opérateurs de l’Etat comme le CEREMA, l’ADEME, les Agences de l’eau, Météo-France, l’Office Français de la biodiversité, l’Agence nationale de la cohésion des territoires, l’Agence nationale d’Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux, et l’appui de la Banque des Territoires. Le programme pilote permettra d’identifier les fragilités et les besoins des territoires participants face aux risques d’une augmentation de température moyenne de +4°C d’ici 2100 et de construire un plan d’actions qui sera par la suite généralisé à l’ensemble du pays.

Étés torrides, coups de gel au printemps, pluies torrentielles, sécheresse… Devenus tout aussi fréquents qu’imprévisibles, ces phénomènes tombent de moins en moins dans la case des « catastrophes naturelles » ouvrant droit à des indemnisations de la part des assureurs, eux aussi de plus en plus frileux à couvrir ces risques. Les particuliers comme les collectivités s’en voient particulièrement affectés. Que faire, comment s’y adapter ? Ce sont des questions que les édiles locaux se posent chaque jour, sans avoir toujours la bonne réponse.

Le Frontonnais est accompagné à partir de cet automne par le CEREMA, établissement public administratif d’Etat, pour définir une stratégie opérationnelle d’adaptation au défi du +4°C.

« C’était décisif pour nous de participer à ce programme, même si cela implique une importante mobilisation des élus. Aujourd’hui, nous n’avons pas la capacité à nous seuls de construire une analyse de vulnérabilité solide et fiable, alors qu’elle nous est indispensable. Nous devons nous adapter pour pouvoir préserver les services et les infrastructures existantes. Mais nous devons aussi intégrer l’adaptation dans nos projets en cours et à venir au risque qu’ils deviennent vite inadaptés. C’est un effort collectif qui doit nous sensibiliser et nous permettre d’agir par nous-mêmes. En tant qu’élus, nous avons le devoir d’anticiper, d’informer et d’agir de manière appropriée et efficace en matière d’urbanisme, d’habitat, de mobilité, de santé… Sinon, nous payerons tous le prix de l’inaction », Hugo Cavagnac, Président de la CC du Frontonnais.

Etalé sur 18 mois et mobilisant une trentaine de territoires partout en France, le programme doit apporter à la fois un gain de connaissance et de compétence aux élus, aux techniciens et aux habitants.